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Les particuliers qui ne sont pas raccordés au réseau de collecte de leur région doivent disposer d’un dispositif d’assainissement. Le système choisi doit être conforme aux normes fixées par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 2006. Les micro-stations répondent justement à cette exigence en plus d’être efficaces.
Utilité d’une micro-station d’épuration
Il s’agit d’un système permettant de recueillir puis de traiter les effluents domestiques. Le matériel est composé de deux compartiments. Le premier va accueillir les eaux usées domestiques composées essentiellement d’eaux ménagères. C’est à cette étape que celles-ci seront séparées des déchets solides qui iront directement dans le second compartiment.
Les dispositifs récents sont constitués de 3 bassins pour permettre la réalisation des 3 principales étapes du traitement : décantation primaire, oxygénation des eaux, décantation secondaire. Le principe de fonctionnement d’une micro station est similaire à celle d’une station d’épuration collective.
En fonction du modèle, le traitement peut se faire à culture fixée ou à boue activée. Le premier procédé présente l’avantage de permettre de garder un maximum de bactéries grâce à ses lits bactériens. En revanche, le procédé à boue activé présente un certain inconvénient. En effet, ce principe supporte mal les variations de charge. Résultat, cela augmente la quantité des boues à vidanger. Le souci avec ce système réside ainsi dans le coût de l’entretien lié à la vidange des cuves.
Matériaux utilisés pour la fabrication d’une micro-station
Aujourd’hui, les fabricants proposent des micro-stations d’épuration en béton. Malgré leur efficacité, ces modèles sont peu pratiques car très lourds. En effet, un dispositif de ce type en version 5EH peut peser jusqu’à 3 tonnes. A côté de la difficulté de transport liée à ce poids, le risque de fissure est aussi réel avec une installation au fond de la fouille. Par ailleurs, le béton de la cuve sera attaqué par les gaz se dégageant des eaux usées au fil du temps.
Le polyuréthane est également utilisé pour la conception des micro-stations d’épuration individuelle. Ce matériau permet de réaliser des cuves légères et faciles à installer. En revanche, le souci peut se poser quant à la durabilité du dispositif. Pour le polyéthylène, le problème réside dans le manque de rigidité. Il peut y avoir un risque d’écrasement à la suite du remblayage.
Jusqu’à maintenant, seule la fibre de verre compressée moulé à chaud (PRV) reste appropriée pour une micro station. Certes, ce matériau revient plus cher que les précédents. En revanche, il est l’idéal pour concevoir des cuves à la fois robuste et rigide. Avec les micro-stations en PRV, le risque d’écrasement est quasi-nul.
Entretien des micro-stations d’épuration
Les procédures varient en fonction du modèle et de la marque. Néanmoins, l’entretien de ce matériel inclut le changement des filtres et des pistons/membranes. Pendant le nettoyage, il faut également vérifier l’exutoire et l’état des ventilations. Si la micro station fonctionne avec le procédé à boue activée, pensez à mesurer régulièrement la hauteur de boues. Cela permet de déterminer à quand effectuer la vidange de la cuve.
Etant donné le prix du matériel, c’est tout à fait normal si vous cherchez à diminuer le coût de l’entretien. Pour cela, la meilleure solution consiste à choisir un modèle équipé de pistons. Contrairement aux membranes qui sont à remplacer tous les 2 ans, ces pièces profitent d’une grande durabilité. Pour les diffuseurs, il vaut mieux miser sur des micro-stations munies de diffuseurs en céramique qui durent longtemps.